Mardi 10 avril, un rassemblement a été organisé par la section syndicale CGT devant l'entrée de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, qui fait partie de l'Assistance publique -- Hôpitaux de Paris (AP-HP). Des délégués et des hospitaliers ont dressé des tentes, planté des panneaux et mis des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « un logement décent pour tous et réquisition des logements vides ».

Il s'agissait de dénoncer le fait que de nombreux salariés hospitaliers ont des problèmes de logement, même en étant fonctionnaires dans un gros établissement public. Après avoir rempli depuis longtemps un dossier de demande, ils sont toujours en attente d'un logement de l'AP-HP. Certains sont logés dans des chambres d'urgence de 9 m2 moyennant plus de 400 euros de loyer, d'autres dans le privé mais ils ne peuvent plus honorer leur loyer vu les salaires de la fonction publique hospitalière. D'autres encore sont hébergés dans leur famille.

L'AP-HP a pourtant un parc immobilier immense, et surtout des appartements vides. C'est cela qui met tout le monde en colère. La direction centrale n'affecte pas ses logements à ceux qui en ont besoin et qui ont des bas salaires. Elle choisit de ne pas entreprendre de travaux d'entretien et de rénovation dans les appartements destinés au personnel, préférant vendre ces logements à bon prix pour financer ses déficits.

Les participants au rassemblement étaient assez satisfaits de voir la direction troublée dans sa quiétude : elle a défilé en ordre dispersé pour voir ce qui se passait et demander ce que voulaient les salariés. Maintenant elle est renseignée.