François Hollande et le pouvoir d'achat : Il va « regarder... »19/04/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/04/une-2281.gif.445x577_q85_box-0%2C9%2C172%2C231_crop_detail.png

Leur société

François Hollande et le pouvoir d'achat : Il va « regarder... »

Le pouvoir d'achat en dégringolade est, avec le chômage, l'un des deux problèmes majeurs des classes populaires en ce moment. Face à cela, Hollande déclare que son calendrier de mesures à prendre est déjà prêt. Mais le contenu de ses propositions est maigre !

Il avait déjà évoqué l'annulation de la hausse du carburant et de l'augmentation de TVA décidée par Sarkozy. Il avait abordé l'idée d'un encadrement des loyers et des factures d'eau et d'électricité. Une proposition plus concrète a aussi été faite : l'augmentation de 25 % de l'allocation de rentrée scolaire à l'été 2012, soit entre 70 et 80 euros pour les familles qui pourront en bénéficier. Enfin, interrogé sur RTL le 17 avril, il a cité un éventuel coup de pouce sur le smic, précisant qu'« il y aurait, au-delà de l'indexation sur les prix, à regarder ce qu'il sera possible de faire, puisque le smic n'a pas reçu de coup de pouce depuis au moins trois ans ».

Tout l'engagement de Hollande consiste donc à « regarder ». Quant à tenter de rattraper la perte de pouvoir d'achat subie sur les salaires et les pensions, cela devra résulter d'une « concertation avec les partenaires sociaux » ! Quand on sait que parmi les « partenaires sociaux » il y a le patronat, on voit ce qu'on peut en attendre. Fixer le smic à un plancher de 1 700 euros net, il n'en est évidemment pas question. Indexer réellement, automatiquement, l'ensemble des salaires et des pensions sur la hausse des prix, pas plus.

Quand on s'appelle Hollande, on ne peut à la fois s'engager à respecter l'ordre social capitaliste, à rembourser la dette entraînée par les banques et le grand patronat, et en même temps permettre à des millions de travailleurs, retraités et chômeurs de vivre autrement que contraints à compter chaque sou.

Pour un rattrapage de pouvoir d'achat qui devrait être de 300 euros mensuels minimum, pour que les salaires ne soient pas laminés par la hausse des prix, il ne suffira pas de suffrages, même majoritaires. C'est la force collective des classes populaires qui devra s'exprimer.

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