ADPA Grenoble : La lutte a payé19/04/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/04/une-2281.gif.445x577_q85_box-0%2C9%2C172%2C231_crop_detail.png

Dans les entreprises

ADPA Grenoble : La lutte a payé

Après dix-sept jours de grève, du 26 mars au 12 avril, les salariées de l'ADPA (Association d'aide à domicile des personnes âgées) du sud de l'Isère ont repris le travail, après avoir fait reculer leurs employeurs, en particulier le Conseil général, principal financeur de l'association.

En effet ce dernier comptait imposer la nouvelle convention collective, qui remet en cause les maigres acquis de ces travailleuses qui assurent quotidiennement un service d'aide à domicile et de soins auprès des personnes âgées ou handicapées. Les salaires sont au minimum, avec des temps partiels imposés, des horaires décousus, parfois le week-end, et des trajets à rallonge mal remboursés.

Une centaine de grévistes -- deux cents la première semaine -- déterminées et actives ont tenu bon, face à des élus sourds à leurs revendications, qui ressassaient la nécessité des sacrifices face à la crise et la baisse des budgets de l'État.

Il est vrai que celui-ci est le premier responsable de l'austérité imposée aux collectivités locales. Mais que dire d'un Conseil général qui applique sans broncher ces directives et sait par contre se montrer attentif et généreux avec les patrons de l'Isère, à qui il a accordé et accorde encore des subventions par millions d'euros ?

Reçues à la fin du mouvement par André Vallini, sénateur socialiste et président du Conseil général, les grévistes ont obtenu le maintien de la majoration des heures de nuit à 25 %, de la récupération des jours fériés, des trois jours de fractionnement transformés en jours pour pénibilité et, fait nouveau, l'extension de cette mesure aux 14 autres associations d'aide à domicile du département. Seul le retrait de l'application de trois jours de carence maladie pour le personnel administratif, soignant et encadrant, n'a pas pu être obtenu.

Face au mépris de l'État mais aussi de certains élus de gauche, ces travailleuses ont su se faire respecter. Un exemple à suivre.

Partager