Logement : Le gouvernement hors la loi13/04/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/04/une2280.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Logement : Le gouvernement hors la loi

L'association Droit au logement, le collectif Jeudi noir et des familles de sans-logis ont occupé samedi 7 avril une clinique désaffectée depuis trois ans du 18e arrondissement de Paris. L'objectif des associations était « de placer le logement au coeur de la campagne » et le porte-parole du DAL a estimé que c'était un non-sens de laisser vide un immeuble de cinq étages, comme d'ailleurs les 2,1 millions de logements laissés vacants.

Les quatre familles, dont six enfants, qui accompagnaient les militants, habitaient jusque-là dans des structures d'accueil ou étaient reconnues prioritaires pour un logement, car bénéficiaires de la loi Dalo (droit au logement opposable). Mais, pour elles comme pour tant d'autres, cette loi votée en 2007 n'est pas respectée et elles sont toujours sans logement. Elles ne sont malheureusement pas les seules car, constate le porte-parole du DAL, « trois millions de personnes sont en grande difficulté de logement ». Et, avec la fin le 15 mars de la trêve hivernale qui interdit les expulsions, des milliers de familles peuvent être expulsées si elles ne peuvent pas payer leur loyer.

Les associations comme le DAL et Jeudi noir ont parfaitement raison de dénoncer le scandale du logement en France. Dans ce domaine, il faut prendre des mesures d'urgence pour construire le million de logements sociaux qui manque cruellement. Il faut aussi interdire les expulsions locatives, réquisitionner les logements vides habitables et imposer le blocage des loyers.

Ces mesures, ni Hollande ni Sarkozy n'en parlent et ce dernier, à chaque action des associations pour le logement, leur donne pour toute réponse l'envoi de la police contre les sans-logis. Entre ceux-ci et les propriétaires, son coeur ne balance pas.

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