L'Association des paralysés de France a organisé une réunion départementale à Marseille pour présenter ses revendications et en débattre avec des représentants des candidats à l'élection présidentielle.

Jacqueline Grandel, qui intervenait au nom de Nathalie Arthaud, a dénoncé le fait que la situation des personnes handicapées s'aggravait du fait de la politique d'économies dans tous les services publics. Dans une société où seuls comptent les profits des actionnaires et la rentabilité, où l'État se décharge sur les collectivités locales, les dépenses nécessaires pour rendre accessibles les espaces publics comme les transports en commun sont et resteront insuffisants. Pour que soient vraiment prises en compte les difficultés des personnes handicapées, il faudra un grand mouvement social qui impose de sortir de la logique de la rentabilité avant tout.

Après l'accessibilité, le problème du chômage et des ressources était abordé. Notre camarade a insisté sur le fait qu'en cette période de crise où les capitalistes ferment sans arrêt des usines, où il y a mille licenciements par jour, le chômage touche particulièrement les personnes handicapées. Parmi elles, beaucoup, handicapées du travail, ne retrouvent rien, faute de postes aménagés et sont jetées au chômage. Quant aux lois, tant sur l'accessibilité que sur l'emploi de travailleurs handicapés, elles ne sont que très peu appliquées. Preuve de la nécessité d'une autre société, organisée en fonction des besoins de la population et non d'une minorité.

Par contre, comme nous avions dû quitter la réunion avant les points suivants, nous n'avons pu prononcer l'intervention sur la sexualité que le journal La Marseillaise nous prête -- en prétendant nous citer !-- de façon totalement erronée.

Il reste que le combat des personnes paralysées et handicapées, encore plus cruellement victimes d'une société fondée sur l'argent, rejoint et fait partie du combat que les travailleurs vont devoir engager pour faire payer la crise aux capitalistes, venir à bout du chômage et imposer des salaires indexés sur le coût réel de la vie.