Sur la scène, Hollande « n'a qu'un adversaire, la finance » et Parisot, présidente du Medef, affirme que Sarkozy a « fait un boulot extraordinaire ». En coulisses, un des lieutenants de Hollande a déjà rencontré le Medef pour préparer une entrevue entre le candidat socialiste et la représentante du grand patronat. Et celle-ci trouve que Hollande « a une approche tout à fait intéressante » du dialogue social.

Hollande demande certes les voix des salariés, mais il se prépare à gouverner « raisonnablement », c'est-à-dire au service du capital. Sarkozy est bien entendu le candidat de coeur de Parisot, mais cette dernière saura se faire une raison si Hollande est élu, et elle prépare déjà cette éventualité.

Hollande lui-même ne veut pas qu'il y ait d'à-coup dans les excellentes relations du patronat et de l'État, surtout pour un prétexte aussi futile que l'élection d'un président socialiste !