Hausse des prix des carburants... et des autres : Les salaires doivent suivre !13/04/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/04/une2280.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Hausse des prix des carburants... et des autres : Les salaires doivent suivre !

Le prix de l'essence a encore battu des records fin mars, le sans-plomb 98 frôlant 1,70 euro. Depuis un an, la hausse du prix des carburants a atteint 8,5 % -- soit quatre fois l'inflation officielle -- et cela pèse lourd dans le budget de tous ceux qui n'ont d'autre moyen de transport que la voiture pour se rendre à leur travail.

À chaque plein, c'est une fraction supplémentaire du salaire des travailleurs qui part dans les gaz d'échappement. C'est plus dramatique encore pour les chômeurs à la recherche d'un emploi, car ils doivent se priver sur l'essentiel pour pouvoir aller d'un rendez-vous à un autre, sans même l'espoir de décrocher un emploi à l'arrivée.

Face à cette hausse, la solution préconisée par Sarkozy est de faire jouer la concurrence en achetant l'essence « là où c'est moins cher ». Comme si c'était toujours possible, et comme si toutes les enseignes n'augmentaient pas leurs tarifs en même temps ! Hollande, lui, souhaiterait un blocage du prix, mais de trois mois seulement et au niveau élevé qu'il atteint actuellement. Il propose aussi de recourir à la TIPP flottante, c'est-à-dire de baisser la taxe sur les produits pétroliers lorsque le prix du carburant atteint un certain seuil.

Mais tous les prix augmentent, puisque chaque profession répercute les hausses des carburants sur ses tarifs : les industriels les répercutent sur leurs prix de vente, les transporteurs routiers font payer leurs frais supplémentaires de carburant, et les commerçants répercutent ces hausses successives sur les acheteurs qui, en bout de chaîne, voient leurs revenus diminuer d'autant. Et là, personne ne parle d'instaurer une « TVA flottante » pour corriger cette injustice.

Afin de garder un haut niveau de revenus, les entreprises savent très bien appliquer à elles-mêmes l'échelle mobile des prix. S'ils veulent s'en sortir, il faut que les travailleurs imposent eux aussi l'échelle mobile de leurs salaires, indexés sur la hausse réelle des prix.

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