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Dans les entreprises
Centres d'appel : Les employés se font entendre
Mercredi 4 avril, une centaine d'employés des centres d'appel sont venus manifester devant le Salon des patrons de leur secteur réunis au Parc des expositions à Paris. Ce salon, baptisé « Stratégie clients », regroupait les sous-traitants spécialisés dans l'assistance par téléphone, comme Téléperformance, Webhelp, Armatis, Arvato, B2S... et leurs principaux donneurs d'ordres : les chaînes de télévision, les assureurs, les banques, ainsi que certains services publics.
Bon nombre de centres d'appel étant situés en Afrique du Nord, en Afrique centrale, en Amérique du Sud ou dans les pays d'Europe de l'Est, les syndicats Sud et CGT avaient organisé un colloque international en marge de ce salon, colloque qui s'est terminé par cette manifestation. Les participants ont envahi le salon et défilé dans les allées, en scandant des mots d'ordre comme « Tous ensemble » ou en criant en espagnol « Vive la lutte de la classe ouvrière ». Puis ils ont tenu un meeting devant la porte d'entrée.
Ils y ont rappelé qu'au Maroc une filiale de Free Mobile, Total Call, est en grève depuis deux semaines, contre les conditions que les Call Centers connaissent bien : contrôle chronométré du temps de travail, y compris les pauses pipi, horaires à rallonge pouvant atteindre les 50 heures et modifiables du jour au lendemain, menaces permanentes de délocalisations, mises à pied abusives, objectifs de vente impossibles à atteindre, pour des salaires souvent inférieurs à 400 euros de fixe. Sans parler de l'obligation de se faire appeler Philippe, Jean-Marie ou Michel, quand tout le monde sait que le centre d'appel est au Maroc, en Afrique du Sud ou au Sénégal.
Notre camarade Geneviève Reimeringer, porte-parole de Nathalie Arthaud, est venue leur apporter son soutien et saluer cette lutte que mènent au quotidien des salariés des quatre coins de la planète, bien conscients qu'ils ont les mêmes patrons et les mêmes intérêts.