Centrales électriques E.ON-SNET : 535 emplois menacés - recul incertain de la direction13/04/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/04/une2280.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Centrales électriques E.ON-SNET : 535 emplois menacés - recul incertain de la direction

Depuis plusieurs mois, la direction d'E.ON avait annoncé son intention de supprimer 535 emplois en fermant plusieurs centrales électriques de la SNET, la Société nationale d'électricité et de thermique. Cette ancienne filiale des Charbonnages de France avait été revendue dans un premier temps à l'espagnol Endessa, avant de passer au trust allemand E.ON.

Les centrales concernées sont anciennes et c'est pourquoi E.ON a annoncé son intention de les fermer, d'autant que les émissions de CO2 lui reviendraient cher. Il s'agit des centrales de Gardanne dans les Bouches-du-Rhône, d'Émile Huchet en Moselle, de Hornaing dans le Nord et de Lucy en Saône-et-Loire.

E.ON prétend les remplacer en partie par de nouvelles centrales utilisant du gaz ou de la biomasse, mais les emplois sont bel et bien menacés. Les salariés se sont mobilisés et ont manifesté à plusieurs reprises, notamment à Paris, devant le siège de la SNET/E.ON, où ils sont venus à plusieurs centaines le 4 avril. Ils ont obtenu des promesses assez vagues, qui font cependant crier victoire un peu vite à l'intersyndicale. Certes, il n'y aura pas de suppressions d'emplois et de fermeture de site en 2013. C'est toujours ça de gagné. Mais au-delà ?

Il est question d'étudier des rapports d'experts, « d'analyser la possibilité de faire fonctionner les groupes de production au-delà de 2015 au vu de l'offre de reprise ». Il y a en effet une offre « non-engageante » de Sparkling Capital qui, si elle se concrétisait, ne serait jamais que la troisième reprise de la SNET, et qui ne promet rien sur les emplois. Il est question aussi de « faire un point zéro sur la situation de l'entreprise lors du Comité central d'entreprise du mois de juin ». Bref, il n'y a aucun engagement et aucune certitude au-delà de 2013.

La lutte n'est donc certainement pas terminée...

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