Campanile et Première Classe -- Suresnes (Hauts-de-Seine) : Ça se passe comme ça dans les hôtels !13/04/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/04/une2280.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Campanile et Première Classe -- Suresnes (Hauts-de-Seine) : Ça se passe comme ça dans les hôtels !

100 % des salariées de la société de nettoyage sous-traitante Deca France qui travaillent comme femmes de chambre, gouvernantes, au sein des hôtels Campanile et Première Classe du pont de Suresnes, dans les Hauts-de-Seine, du groupe Louvre Hôtels et une partie des salariés de ces hôtels sont en grève illimitée depuis le mardi 20 mars.

Le groupe Louvre Hôtels, dont la société des hôtels Campanile et Première Classe de Suresnes fait partie, confie très souvent le nettoyage de ses hôtels à des entreprises sous-traitantes. Il a trouvé là le moyen d'obtenir que le travail soit fait au moindre coût. Mais à quel prix pour celles qui le font ?

Les chambres d'hôtel chez Campanile ou Première Classe sont louées 60, 80, 120 euros, voire plus... et les salariés de l'hôtel sont payés eux à peine au-dessus du smic ! Quant au personnel de nettoyage, il touche à peine 1,80 euro par chambre !

Le sous-traitant recrute en majorité des femmes immigrées, leur fait signer des contrats à temps partiel sans jours ni horaires définis, avec un nombre d'heures minimal, sans payer les heures réellement travaillées ni aucune majoration d'heures complémentaires. On leur impose une cadence infernale, quatre chambres à l'heure pour le Campanile, 4,25 chambres à l'heure pour le Première Classe pour nettoyer les chambres occupées dans la nuit. Les femmes de ménage sont payées à la chambre et non à l'heure, puis très souvent renvoyées une fois qu'elles ont le dos et les genoux cassés.

La colère est grande chez ces travailleuses : un rassemblement et une manifestation avec barbecue ont déjà été organisés dans Suresnes, en s'adressant à la population et aux nombreux salariés. Avec leur syndicat CGT, elles revendiquent une augmentation des salaires de base de 150 euros par mois, la transformation des contrats de travail à temps partiel en temps complet, le paiement des salaires à l'heure et non à la chambre, un 13e mois, le paiement des indemnités nourriture, de la prime d'habillage-déshabillage de 225 euros par an.

Le groupe Louvre Hôtels peut et doit payer : les hôtels du pont de Suresnes lui ont rapporté un résultat net de 1,3 million d'euros en 2011.

Partager