Tresch et Schindler -- Haut-Rhin : En lutte contre fermeture de site et licenciements05/04/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/04/une-2279.gif.445x577_q85_box-0%2C8%2C172%2C231_crop_detail.png

Dans les entreprises

Tresch et Schindler -- Haut-Rhin : En lutte contre fermeture de site et licenciements

En novembre dernier, la société de négoce et de mise en bouteilles Tresch, qui emploie 160 travailleurs sur trois sites, un à Illzach dans la banlieue de Mulhouse et deux en Bourgogne, a prévu de réorganiser toute son activité sur un seul site, à Vignoles en Bourgogne. Il y a à la clef l'arrêt de l'activité de mise en bouteilles en verre consigné à Illzach.

Cette activité de verre consigné n'intéresse plus le groupe Tresch, même si elle est tout à fait rentable. La direction a d'autres projets, elle compte réaliser un belle opération immobilière avec les terrains des usines abandonnées et se consacrer uniquement à des grosses productions destinées aux discounters et aux marchés à l'export.

Les travailleurs de Tresch se sont mis en grève le 28 mars, excédés par le mépris de la direction : elle veut fermer le site en prétendant qu'il n'est pas rentable, mais elle n'a toujours pas fourni les comptes de l'année 2011 ! Les documents transmis aux Comités d'entreprise ne représentent souvent que le quart de la vérité, mais la direction ne veut même pas donner ce minimum légal d'information.

Avec leurs délégués, les travailleurs se sont mobilisés contre l'envoi des trente premières lettres de licenciement. Cela n'a pas plu à la direction -- il n'y avait jamais eu de grève chez Tresch -- et elle les a menacés de poursuites au tribunal.

Des actions communes ont été faites avec les travailleurs d'ECS-Schindler, menacés également de licenciement : 96 postes sur 123 doivent disparaître parce que Schindler a décidé d'abandonner purement et simplement la fabrication de cabines d'ascenseurs en Alsace. L'usine de la banlieue de Mulhouse comptait encore 200 salariés il y a peu.

Et pourtant le groupe Schindler n'est absolument pas en difficulté. Mais il en veut toujours plus, plus que les 500 millions d'euros de profits de l'an dernier. Les dirigeants expliquent cyniquement qu'ils veulent « sauvegarder la compétitivité » de l'entreprise avec leur plan de 1 770 suppressions d'emplois au niveau mondial.

De Tresch à Schindler, ces licenciements ont le même motif : faire plus de profits. Les travailleurs ont toutes les raisons de refuser que cela soit payé par la descente aux enfers pour des dizaines d'entre eux.

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