Strasbourg le 1er avril : « nous avons le droit de tout savoir »05/04/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/04/une-2279.gif.445x577_q85_box-0%2C8%2C172%2C231_crop_detail.png

Nathalie Arthaud, une candidate communiste

Strasbourg le 1er avril : « nous avons le droit de tout savoir »

Le chômage et les licenciements ont été au coeur du débat qui a suivi le meeting de Strasbourg du dimanche 1er avril, qui a réuni 200 participants avec Nathalie Arthaud.

« Comment faire pour vérifier le motif économique des licenciements ? », a interrogé un représentant des travailleurs de Tresch menacés de licenciement, tandis qu'un autre se demandait ce qu'il fallait penser des licenciements boursiers.

« Qui dit que c'est boursier ? a répondu notre candidate. Ce sont les patrons qui le disent ! Ils peuvent préparer leurs comptes des années à l'avance, pour faire croire que l'entreprise est en déficit. Ils sont très forts pour cela. Ils savent trafiquer, pour mettre en provision, couper les entreprises en deux, ce qui est rentable d'un côté, ce qui ne l'est pas de l'autre, alors qu'en réalité il faut qu'il y ait les deux pour que cela marche. »

Les sous-traitants sont étranglés, mais « qui se met l'argent dans la poche ? », a-t-elle poursuivi, affirmant qu'il faut « prendre l'argent chez les gros, ceux qui ont comprimé les marges, étranglé les sous-traitants pour ramasser les profits ».

Il ne faut aucun licenciement, « y compris dans les entreprises qu'on dit en difficulté », a martelé notre camarade, rappelant qu'il faudrait encore voir quelles sont ces difficultés. En tout cas, « elles ne viennent en aucun cas des travailleurs, ce sont eux qui font tourner les entreprises, ils rapportent de l'argent ! Il faudrait aller voir du côté des banques, des donneurs d'ordres et des gros. C'est à eux qu'il faut demander des comptes. Si nous n'arrêtons pas de nous dire que nous allons mettre l'entreprise en difficulté, c'est nous qui allons nous retrouver sur le carreau, complètement ruinés ! »

L'interdiction des licenciements doit être liée au contrôle des travailleurs sur l'argent et les comptes des entreprises, sans s'en remettre à quiconque. « Ce sont les travailleurs, les secrétaires, les comptables, toutes les petites mains qui peuvent faire naturellement ce contrôle. Il faut qu'on sache à quoi s'en tenir. Oui, nous avons le droit de tout savoir ! Et si nous n'avons pas ce droit-là, nous allons continuer à subir », a conclu Nathalie Arthaud sous les applaudissements.

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