Sarkozy et les travailleurs d'ArcelorMittal : Un super-menteur très vexé05/04/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/04/une-2279.gif.445x577_q85_box-0%2C8%2C172%2C231_crop_detail.png

Leur société

Sarkozy et les travailleurs d'ArcelorMittal : Un super-menteur très vexé

« Ils sont venus m'insulter et essayer de casser mon siège de campagne. Ne confondons donc pas les salariés d'ArcelorMittal, que je ne laisserai pas tomber, et des syndicalistes qui trompent leurs adhérents en faisant de la politique au lieu de défendre l'intérêt des salariés », a dégoisé Sarkozy dans Le Républicain lorrain du lundi 2 avril. Aucun sidérurgiste n'a oublié comment il s'était occupé de Gandrange et aucun travailleur ne peut oublier qu'il a laissé fermer une usine par jour les trois dernières années de son mandat.

« Ne mélangeons pas les ouvriers, inquiets et pour qui j'ai obtenu 17 millions d'euros d'investissement, et les permanents de la CGT ou de la CFDT », ajoute Sarkozy. Le permanent de l'Élysée, payé 19 331 euros par mois, c'est-à-dire dix fois plus que n'importe quel permanent syndical, donne dans la démagogie antisyndicale. Et il ment à nouveau car ces 17 millions étaient déjà prévus et ne concernent quasiment pas les installations de Florange aujourd'hui à l'arrêt.

Quelques jours avant cette sortie antisyndicale, Sarkozy s'en était pris à la CGT de la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux, où il faisait campagne, en disant que, pour défendre le nucléaire, il fallait voter pour lui. La CGT avait refusé de le rencontrer. Sarkozy, vexé, a alors lâché qu'un syndicat « ça ne sert pas à faire campagne dans une élection », ajoutant : « Je pensais qu'un syndicat servait à défendre les salariés et pas à faire de la politique. »

Mais pourquoi la CGT serait-elle allée discuter avec ce menteur de première classe ? Pour qui l'aurait oublié, rappelons par exemple la promesse de Sarkozy en avril 2004, en visite à la centrale de Chinon, selon laquelle EDF ne serait jamais privatisée. Quatre mois plus tard c'était fait.

Sarkozy, dont on sait qu'il aime les visites d'usine où les ouvriers sont le petit doigt sur la couture du pantalon... entourés de beaucoup de CRS, voudrait pouvoir mentir, dire n'importe quoi et ne pas être contredit. Il n'aime pas quand des travailleurs ou des syndicalistes lui rappellent ses mensonges.

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