C'est une salle enthousiaste qui a écouté l'intervention de Nathalie Arthaud, mardi 27 mars, dans la salle de la Maison du Temps Libre de Limoges.

L'affirmation qu'il est indispensable d'imposer l'interdiction des licenciements et l'échelle mobile des salaires a été particulièrement applaudie, car dans cette région aux salaires parmi les plus bas du pays, où l'augmentation du taux de chômage est supérieure à la moyenne nationale, les plans de licenciements et les fermetures d'entreprises se multiplient. Comme l'a expliqué Élisabeth Faucon, porte-parole de Lutte Ouvrière en Limousin, ces entreprises petites ou moyennes sont en réalité des filiales de très grands groupes (Crown emballage ou Anovo à Brive, Madrange à Limoges). Elle a rappelé comment l'indignation générale et la solidarité de la population ont fait reculer le groupe Albany, qui projetait de fermer l'usine de Saint-Junien en mettant sur le carreau 133 travailleurs, alors qu'en 2011 Albany International a réalisé 1, 8 milliard de bénéfices !

Les questions posées à l'issue de son discours ont permis à Nathalie Arthaud de parler de ce que devraient être des services publics répondant réellement aux besoins de la population : il faudrait développer le service public ferroviaire en modernisant les lignes existantes, de façon à disposer de trains plus nombreux, aux arrêts et horaires adaptés aux besoins des travailleurs et des jeunes, ce qui n'est pas incompatible avec la création de nouvelles lignes rapides reliant les grandes villes entre elles. Nathalie Arthaud a aussi développé sa conception de ce que devrait être l'éducation nationale. Elle a expliqué comment l'école devrait servir à aider en premier lieu les enfants des classes populaires, à compenser les difficultés des familles les plus démunies en assurant à leurs enfants ce qu'elles ne peuvent pas leur donner.

La réunion s'est terminée par une vibrante Internationale.