Sarkozy s'est vanté du fait que le déficit de l'État ne serait que de 5,2 % du PIB en 2011, au lieu des 5,7 % prévus. Selon lui, « la France a fait beaucoup mieux grâce aux efforts des Français », disons plutôt des sacrifices que sa politique impose aux classes populaires. Mais il faut une bonne dose de mauvaise foi pour présenter le fait que le déficit augmente un peu moins que prévu comme un succès. L'Insee, qui vient de publier les chiffres sur lesquels s'appuie Sarkozy, souligne dans le même temps que la dette publique a augmenté plus que prévu et se situe maintenant à 85,9 % du PIB. Ainsi on peut utiliser la même source pour dire tout et son contraire.

En fait, il est surtout clair que rien ne va mieux. La dette publique a explosé depuis la crise financière de 2008, du fait des sommes colossales que l'État a procurées aux banquiers ainsi qu'aux autres grands patrons. Qu'importe aux classes populaires que la dette augmente un peu moins vite ou pas, aujourd'hui : de toute façon, les capitalistes voudront la leur faire payer. Et il n'y a aucune raison de l'accepter.