Quand Silberman, le PDG de Cauval Industries, fait la promotion du Made in France (avec des matières premières, des outils, pièces et machines provenant du monde entier), il ouvre toutes grandes ses portes à la télévision, aux médias. Mardi 27 mars, il accueillait dans « un confort exclusif » Jean-Michel Baylet, le président du PRG venu à Bar-sur-Aube soutenir la candidature de Hollande. Pour un leader du matelas, cela allait de soi.

Par contre, lorsque les militants de Lutte Ouvrière viennent à l'entrée de l'usine discuter de la candidature de Nathalie Arthaud à la présidentielle, c'est la police qui est appelée pour les en évincer. Les discussions n'en ont pas moins été d'autant plus nombreuses et animées que les salariés sont inquiets du démantèlement annoncé de l'entreprise et luttent contre des salaires très bas et une aggravation des conditions de travail.

On attend le résultat du contrôle d'identité dont les militants de Lutte Ouvrière ont fait l'objet à la fin de leur diffusion de tracts. Le PDG de Cauval interdit à ses salariés de faire de la politique dans l'entreprise et à son entrée, même en période électorale, mais lui prépare sans aucune inquiétude l'alternance en recevant un ténor de Hollande.