Taxation à 75 % des très hauts revenus : Hollande regrette déjà22/03/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/03/une2277.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Taxation à 75 % des très hauts revenus : Hollande regrette déjà

La proposition de François Hollande concernant la fiscalité -- créer une nouvelle tranche d'imposition à 75 % sur les revenus dépassant un million d'euros par an -- a fait user beaucoup de salive.

Bien évidemment, la droite sarkozienne a bondi contre cette mesure, jugée confiscatoire, mot devenu à la mode quand on parle de taxer les riches. Il n'en a pas fallu plus pour que Hollande et son équipe choisissent de l'écouter !

Ainsi, parmi les proches du candidat socialiste, il s'est trouvé des fiscalistes pour démontrer que cette mesure serait effectivement confiscatoire. Et des spécialistes de la Constitution lui auraient affirmé que cette mesure serait, telle quelle, refusée par le Conseil constitutionnel.

François Hollande a donc aussitôt tenu à préciser que cette nouvelle tranche d'imposition serait « une mesure morale », « essentiellement symbolique ». Il a insisté sur le fait que « l'objectif n'est pas de récupérer des recettes ». En effet cela ne concernerait que quelques milliers de contribuables et rapporterait, au grand maximum, une centaine de millions d'euros.

Les lieutenants de François Hollande ont de la même manière rétro-pédalé, pour vider encore un peu plus cette mesure de sa portée réelle. « Ce n'est pas nécessairement destiné à être permanent, et je ne serais pas choqué qu'il y ait quand même des plafonds », a déclaré Laurent Fabius sur RTL. La réintroduction d'un bouclier fiscal pour les très riches, même sous un autre nom, est donc à l'ordre du jour. Et Fabius de préciser que les socialistes tiendraient pleinement compte d'éventuelles réticences du Conseil constitutionnel.

Les choses sont donc claires : ce qui compte pour Hollande est d'envoyer « des signaux » pour se faire élire. Quant aux engagements réels qui pourraient permettre de modifier la situation des classes laborieuses, il ne peut rien en dire. Quel aveu !

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