Main Sécurité Dunkerque : Onze travailleurs menacés de licenciement22/03/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/03/une2277.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Main Sécurité Dunkerque : Onze travailleurs menacés de licenciement

Main Sécurité est une société de gardiennage qui emploie 4 000 salariés en France et qui appartient au groupe Onet (55 000 employés). Une trentaine d'agents de sécurité assurent en tant que sous-traitants le gardiennage à ArcelorMittal Dunkerque et Mardyck, ainsi qu'à l'usine voisine d'Europipe. Les salaires sont de 1 100 euros par mois avec travail en 3x8 et le week-end. Aussi les travailleurs se sont mis en grève quatre jours fin février pour obtenir 80 euros brut d'augmentation, sans réussir à faire céder la direction.

Le 5 mars, jour de tempête à Dunkerque et dans le Nord-Pas-de-Calais, un huissier, que les agents connaissaient bien parce qu'il est employé régulièrement par ArcelorMittal, est passé sur deux postes de garde où les agents avaient fait grève pour vérifier s'ils faisaient des contrôles. Le lendemain, onze anciens grévistes recevaient une mise à pied à titre conservatoire avec convocation à un entretien et menace de licenciement. La direction embauchait dix personnes pour les remplacer. C'était évidemment un coup monté contre la grève et les grévistes. De son côté, ArcelorMittal, qui pose à l'entreprise citoyenne, est complice de Main Sécurité et ne serait pas mécontent de faire ainsi un exemple pour tous les travailleurs du site.

Les travailleurs de Main Sécurité, qui ont installé des tentes à proximité de la grande entrée d'ArcelorMittal Dunkerque, sont soutenus par les militants CGT des deux sites. Ceux-ci ont empêché vendredi 16 mars le passage des travailleurs menacés devant leur direction.

Il est de l'intérêt de tous que Main Sécurité abandonne les poursuites contre les travailleurs, leur paie leur salaire et les réintègre à leur poste de travail.

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