HSBC France : Pouvoir d'achat en berne, mobilisation à la hausse22/03/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/03/une2277.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

HSBC France : Pouvoir d'achat en berne, mobilisation à la hausse

Mardi 20 mars au matin, environ 400 salariés de la banque HSBC se sont retrouvés pour manifester sur les Champs-Élysées à Paris, venus notamment de Nanterre et de Paris. Plus de 15 % du personnel s'était mis en grève, une quarantaine d'agences ont été fermées. Cela faisait longtemps qu'une telle mobilisation n'avait pas eu lieu.

Il y a en effet de quoi réagir. La banque britannique HSBC (Hong-Kong and Shanghai Banking Corporation), l'une des plus grosses du monde, oeuvrant particulièrement en Asie, vient d'annoncer un bénéfice de 16,8 milliards d'euros en 2011, en hausse de 27 % par rapport à 2010. Sa filiale en France a distribué 100 millions d'euros d'acomptes de dividendes aux actionnaires et a annoncé dans le même temps aux salariés qu'ils ne toucheraient rien au titre de la participation et de l'intéressement.

La direction prétexte la crise de la dette souveraine dans la zone euro, qui aurait fortement diminué le bénéfice de la « banque de marchés » en France. HSBC fait partie de ces grandes banques qu'on appelle pudiquement « les marchés financiers » et qui spéculent à qui mieux mieux, au point d'entraîner vers la catastrophe toute l'économie de la planète. Mais les salariés ne sont en rien responsables des choix de la direction, il n'y a donc aucune raison que ce soient eux qui paient.

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