À Choisy et à Orly, les mesures dites de carte scolaire, qui prévoient ouvertures et fermetures de postes pour la rentrée 2012, ont été annoncées avant les vacances de février. Alors qu'il est prévu 261 élèves supplémentaires dans les écoles de ces villes, le bilan est d'un poste en moins. Pourtant il faudrait dix classes et douze postes particuliers (maîtres spécialisés, maîtres de soutien lecture...) pour que la situation ne se dégrade pas.

Il faut ajouter à cela le manque de professeurs remplaçants, qui engendre pour certaines écoles la répartition des élèves dans des classes dont les effectifs montent jusqu'à 35, ainsi que le non- remplacement du médecin scolaire, parti à la retraite. Le médecin de Choisy doit désormais s'occuper de plus de 11 000 élèves.

Par ailleurs, quatre postes d'aide aux enfants vont être supprimés dans des écoles où 30 % des élèves sont signalés en difficulté. C'est là où les enfants en ont le plus besoin qu'on a retiré les moyens. Par exemple au groupe scolaire Romain-Rolland d'Orly, après la suppression du poste du maître spécialisé l'an dernier, celui du professeur de soutien à la lecture disparaîtra à la rentrée 2012. Il n'y aura plus d'aide pour un secteur de 770 élèves, pourtant classé en ZEP (zone d'éducation prioritaire) et alors que les effectifs vont augmenter l'an prochain.

Concrètement, il s'agit d'un véritable mépris social : les enfants en difficulté seront laissés à l'abandon, en fond de classe, en enlevant aux élèves le droit d'apprendre à lire correctement !

À l'annonce de ces mesures inacceptables, des parents et les enseignants se sont mobilisés contre cette logique comptable. Des actions ont commencé, écoles occupées par des parents, grève, réunion et rassemblement à l'Inspection académique de Créteil. Et la colère ne s'est pas apaisée pendant les vacances, à la rentrée, des assemblées ont réuni de nombreux parents et enseignants. Samedi 17 mars, près de 500 personnes ont défilé dans les rues de Choisy et d'Orly en criant des slogans contre la dégradation de l'école et pour le droit des enfants à une éducation digne de ce nom.

Cette manifestation, réussie, s'est terminée par une assemblée générale où les participants ont discuté de poursuivre la mobilisation.