Espagne : Une grève générale le 29 mars - à la poubelle la réforme du droit du travail !14/03/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/03/une2276.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Espagne : Une grève générale le 29 mars - à la poubelle la réforme du droit du travail !

Dimanche 11 mars, dans toutes les villes d'Espagne, les manifestations organisées par les syndicats majoritaires UGT et CCOO, suivies par les autres organisations syndicales, pour protester contre la réforme du droit du travail, ont été à nouveau massives. La précédente manifestation avait eu lieu le 29 février dans toutes les villes. Son succès avait redonné le moral à bien des travailleurs.

Le nouveau succès des manifestations du 11 mars montre l'ampleur du mécontentement des classes populaires, face à des mesures qui rendent plus faciles les licenciements et étendent encore la précarité et la baisse des salaires. Sans compter que dans tous les secteurs les budgets des services publics, enseignement, santé et transports, subissent une baisse importante qui se traduira par une régression générale des conditions de vie des travailleurs, des chômeurs, des retraités et de leurs familles.

C'est dans ce contexte que les syndicats, qui jusqu'à présent se contentaient d'organiser des manifestations de protestation, dans l'espoir que s'ouvrent des négociations, ont décidé d'appeler à une journée de grève générale pour le 29 mars prochain. Décision qui a soulevé un tollé dans les rangs du gouvernement.

Les directions syndicales UGT et CCOO ne cherchent pas à engager vraiment la lutte pour faire ravaler au gouvernement et au patronat leur réforme aux conséquences très graves pour l'ensemble de la société. Mais le gouvernement de droite de Rajoy veut éviter le risque qu'une porte s'ouvre pour les luttes de la classe ouvrière.

Face à l'annonce de la journée du 29, visiblement bien accueillie par de nombreux travailleurs, le gouvernement Rajoy vient donc de durcir le ton ; il demande que cette fois-ci les piquets de grève ne soient pas acceptés mais évacués pour garantir la liberté du travail. Il dit et redit que rien ne sera cédé sur cette réforme, et que tous les budgets des régions (les « autonomies ») continueront d'être révisés à la baisse et leurs effectifs diminués.

Ces menaces destinées à décourager les travailleurs ont à l'inverse toutes les chances d'aboutir à convaincre les plus mécontents et les plus combatifs d'entre eux de la nécessité, dans la foulée de cette grève générale, d'engager des luttes convergentes pour faire reculer pied à pied les patrons des secteurs public et privé. C'est la seule issue pour ne pas payer dramatiquement une crise dont seule la bourgeoisie est responsable.

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