Sonopress (groupe Bertelsmann) Forbach (Moselle) : Non à la fermeture de l'usine !07/03/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/03/une-2275.gif.445x577_q85_box-0%2C10%2C169%2C230_crop_detail.png

Dans les entreprises

Sonopress (groupe Bertelsmann) Forbach (Moselle) : Non à la fermeture de l'usine !

En janvier dernier, les travailleurs de l'usine Sonopress ont appris la fermeture de leur usine, installée à Forbach en Moselle. Les 51 salariés qui restent sont menacés de se retrouver demain à Pôle emploi.

L'usine de Forbach a été mise en service il y a dix ans, grâce à l'argent public. Bertelsmann n'a investi à l'époque que 1,6 million, mais il en a retiré dix fois plus, soit 16 millions.

La situation a été programmée par le groupe Bertelsmann qui, dès la construction de l'usine, savait pertinemment que la fabrication de CD -- sa seule production -- était sur le déclin et laisserait la place au DVD et au Blu-Ray. Mais il n'a pas investi un centime pour assurer la pérennité de l'entreprise à Forbach et le maintien de l'emploi au travers d'une autre activité. Une fois le citron pressé, il voudrait le jeter.

Il y a trois ans, ils étaient encore 186 salariés. En 2009, Sonopress a cédé l'imprimerie de livrets de CD à la société Lithorade pour un euro symbolique. C'était le meilleur moyen d'assurer l'avenir de l'imprimerie, prétendait la direction. Six mois plus tard, elle mettait la clef sous la porte et 48 salariés se retrouvaient sur le carreau.

Bertelsmann est davantage connu en Allemagne. Mais c'est un énorme empire de communication qui comprend entre autres RTL Group avec 41 chaînes de télévision et 34 stations de radio dans dix pays, dont le groupe M6 en France. C'est aussi le groupe de presse Grüner + Jahr, qui emploie 13 500 salariés et édite 500 magazines dans trente pays. C'est encore Random House, qui vend 400 millions de livres dans seize pays, ou Arvato, qui exploite 60 000 salariés dans des centres d'appels à travers le monde.

À Forbach, les travailleurs ne sont pas nombreux, mais mobilisés. Avec leurs syndicats CGT-CFDT-FO, ils ne veulent pas se laisser faire et sont bien décidés à dénoncer la façon dont un grand groupe comme Bertelsmann traite l'emploi des travailleurs. Leur objectif est le maintien d'une activité quelle qu'elle soit sur le site de Forbach. Bertelsmann en a les moyens.

Partager