Si le travail coûte si cher aux capitalistes, qu'ils quittent donc la place !07/03/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/03/une-2275.gif.445x577_q85_box-0%2C10%2C169%2C230_crop_detail.png

Leur société

Si le travail coûte si cher aux capitalistes, qu'ils quittent donc la place !

En fidèles serviteurs du patronat, Sarkozy et les siens se plaignent du « coût du travail », plus élevé selon eux en France qu'en Allemagne. Dans l'industrie, un salarié français coûterait à son employeur 35,71 euros de l'heure, contre 34,94 euros pour son homologue allemand.

Dans ces calculs, il y a bien sûr le salaire que les patrons sont bien obligés de verser aux travailleurs. Pour eux, le salaire étant toujours trop élevé, ils cherchent par tous les moyens à le faire baisser. Il y a en outre les cotisations sociales, que le patronat préfère appeler « charges », pour bien montrer combien elles lui pèsent. Mais ces cotisations sociales ne sont rien d'autre qu'une part de salaire que les travailleurs ne touchent pas immédiatement. Elles transitent, via l'employeur, vers des caisses que l'on pourrait qualifier de prévoyance, pour revenir aux travailleurs quand ils ne sont plus en mesure d'assurer directement leur subsistance, en cas de maladie, d'accident ou lorsqu'ils sont âgés.

Si les capitalistes persistent à employer des salariés, c'est bien parce qu'ils y trouvent leur intérêt. N'étant ni philanthropes, ni masochistes, les patrons savent bien que ce sont les travailleurs qui produisent tous les biens qu'ils vendent à leur seul profit. Il suffit de les entendre hurler, quand ceux-ci font grève, pour se rendre compte combien ils savent que, loin de leur coûter de l'argent, le travail des autres leur en rapporte.

En revanche, ce qui coûte cher, très cher même, ce sont les profits et les dividendes encaissés. Mais sur cette question, le silence est... d'or.

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