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- Lutte ouvrière n°2275
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Hôpital Édouard-Herriot -- Lyon : Les Urgences saturées
Depuis près d'un mois, les Urgences débordent, accueillant essentiellement des personnes âgées souffrant de pathologies multiples. Ainsi, lundi 5 mars, il y avait 48 patients à l'accueil des Urgences et seulement deux infirmières pour les prendre en charge. Une bonne partie des patients étaient sur des couchettes dans les couloirs.
Certains box, prévus pour ne recevoir qu'un seul patient, étaient occupés par deux, voire trois brancards, avec des malades nécessitant des soins d'urgence et se partageant l'appareillage permettant, grâce à des alarmes, de détecter des anomalies comme l'hyper ou l'hypotension artérielle ou des insuffisances respiratoires.
Il y a deux semaines un médecin, après une journée de plus comme celle de lundi, a donné sa démission, ne supportant plus de soigner dans de telles conditions.
Les personnes très âgées, installées sur des brancards et attendant dans les couloirs parfois plusieurs jours, prennent vite des escarres, car il n'y a pas suffisamment d'aides-soignants pour s'occuper d'elles et pas de lits disponibles dans les services pour les prendre en charge. Quant à l'intimité de la personne, elle n'existe pas dans des couloirs où tout le monde circule.
L'unité d'hospitalisation de courte durée, qui permet de dégager l'accueil des Urgences et qui normalement garde les patients ne devant être hospitalisés qu'une seule journée, ne peut plus jouer son rôle. Les vingt lits sont occupés depuis plusieurs jours par des malades presque tous âgés de plus de 75 ans, sans la possibilité de les évacuer vers des services appropriés.
Les vacances de février ont certainement contribué à aggraver la situation. Des lits ont été fermés pour permettre au personnel de prendre des congés, car cela fait bien longtemps que l'on n'embauche plus de remplaçants. Mais au fil des années la situation s'aggrave, car il y a de moins en moins de lits disponibles. Des hôpitaux ou des services ferment régulièrement depuis des années. Les besoins de la population ne sont plus assurés, et les hôpitaux publics ne sont plus en capacité de prendre en charge les personnes malades, et en particulier les personnes âgées. Une situation qui doit cesser.