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Leur société
Des militants pour le droit au logement en garde à vue
À l'approche du 15 mars et de la fin de la trêve hivernale, le collectif Jeudi noir, connu pour avoir occupé pendant un an un hôtel particulier de la place des Vosges en 2009, s'est mobilisé. Pour mettre la question du logement en lumière dans le cadre de l'élection présidentielle, il avait convoqué, avec le DAL (Droit au logement), une conférence de presse samedi 3 mars. L'adresse, théoriquement tenue secrète jusqu'au dernier moment, était un immeuble inoccupé de bureaux de 2 000 mètres carrés, propriété d'une banque, dans le 9e arrondissement de Paris.
Mais, la police ayant réussi à se procurer l'adresse, le vendredi soir 2 mars, une centaine de policiers ont investi l'immeuble et arrêté les militants du collectif au moment où ils commençaient l'occupation des lieux. Ils ont été retenus en garde à vue pendant quinze heures, et la conférence de presse n'a pas pu se tenir.
Ce n'est pas en empêchant des militants de s'exprimer que le gouvernement masquera son incurie. Par contre, il met en évidence le fait que pour voler au secours des propriétaires, il n'est jamais en retard.