Les agents des services hospitaliers (ASH), en charge du nettoyage des chambres, des boxes de réanimation, des salles de soins intensifs et des blocs opératoires, se mobilisent contre leurs mauvaises conditions de travail et les menaces de privatisation du bio-nettoyage.

La précarité est permanente : CDD et contrat d'accompagnement dans l'emploi se succèdent, puis les agents sont jetés comme des kleenex. Le sous-effectif est chronique. À l'Hôpital des enfants par exemple, les ASH étaient 65 il y a cinq ans, elles sont maintenant à peine une trentaine pour le même travail, c'est dire que la direction leur en demande deux fois plus.

Dans de nombreux secteurs, le nettoyage est déjà effectué par des collègues travaillant pour des sociétés privées qui, pour emporter le marché, tirent vers le bas les salaires et les conditions de travail. Et la direction voudrait sous-traiter encore plus. Les ASH réclament légitimement le remplacement de tous les départs, la stagiairisation des CDD et des contrats aidés, l'intégration à l'hôpital de leurs collègues du privé, ainsi que de faire à nouveau partie des équipes des services de soins, ce qui est la moindre des choses.

Depuis le 29 février, elles organisent des rassemblements chaque jour en début d'après-midi et font signer une pétition. Et les slogans fusent pour déboucher les oreilles de la direction : « ASH en colère, on n'est pas des serpillières. »