ArcelorMittal Florange (Moselle) : Sarkozy pris en flagrant délit de mensonge07/03/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/03/une-2275.gif.445x577_q85_box-0%2C10%2C169%2C230_crop_detail.png

Dans les entreprises

ArcelorMittal Florange (Moselle) : Sarkozy pris en flagrant délit de mensonge

À Florange, les sidérurgistes restent mobilisés contre la fermeture des hauts fourneaux. C'est la troisième semaine maintenant que les syndicats organisent des actions pour se faire entendre. Et ce ne sont pas les déclarations faites par Sarkozy, la semaine dernière, qui les ont persuadés de mettre fin à leur mouvement !

Le 1er mars, celui-ci annonçait en effet triomphalement sur France Inter qu'il avait convaincu Mittal d'investir 17 millions d'euros, pour remettre en route les hauts fourneaux de Florange au second semestre 2012. En réalité, ces investissements étaient prévus de longue date : sept millions programmés pour l'entretien de la cokerie et huit millions pour la modernisation du train à chaud. Ces deux mesures n'ont donc rien à voir avec la remise en route de la phase liquide. Quant aux deux millions restants, ils sont bien destinés à la réfection des hauts fourneaux, mais il pourrait ne s'agir que d'un petit geste pour calmer les esprits.

Bref, cette annonce laissait les travailleurs plus que sceptiques, d'autant plus que dès le lendemain ArcelorMittal se chargeait d'infliger un démenti à ces fausses nouvelles. Lors d'un CCE qui s'est tenu en région parisienne, la direction précisait clairement que les investissements seraient effectivement réalisés, mais qu'ils ne seraient pas forcément synonymes de reprise. « On fera le point à la mi-mai et l'on verra si le marché le permet. Aucun ordre de redémarrage n'est prévu d'ici là. » Une façon comme une autre de dire que Sarkozy avait raconté n'importe quoi, ce qui du reste n'a étonné personne. Depuis Gandrange, les sidérurgistes ont bien compris qu'il n'était pas avare de promesses bidon.

Lundi 5 mars, une élue UMP a bien essayé de convaincre les travailleurs qu'il fallait faire confiance au président et qu'ils n'avaient rien compris à ses propos. Elle a tout au plus renforcé la colère et la détermination des présents, qui sont partis bloquer une nouvelle fois les expéditions de produits laminés.

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