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ArcelorMittal : Bras de fer sur les rails
Chaque jour, de nouvelles actions sont programmées par les syndicats pour se faire entendre. Actions auxquelles participent les militants syndicaux de l'intersyndicale, actifs ou retraités, ainsi que des travailleurs au chômage partiel.
Vendredi 1er mars, la gare de triage de Mittal a été bloquée à Ebange. Les manifestants se sont répandus sur les voies et ont occupé le poste de commandement. Quand les travailleurs ont vu passer un TGV et un TER à quelques dizaines de mètres d'eux (il s'agissait du passage des lignes SNCF Luxembourg-Paris), l'idée a vite germé d'étendre le blocage à toutes ces voies.
Pendant plusieurs heures, le trafic a été perturbé. Les sidérurgistes ont eu droit à la visite du sous-préfet en personne, venu les sommer de quitter les lieux. Devant leur refus, il a fait appel à une cinquantaine de gendarmes mobiles qui les ont délogés, non sans mal. « Nous n'avons plus rien à perdre : demain nous n'aurons plus de boulot. C'est Mittal qu'il faudrait dégager des usines », clamaient les manifestants.
Ces actions attirent les caméras et participent à la dénonciation de la fermeture des installations. Elles maintiennent les braises de la contestation. Mais pour faire revenir Mittal sur ses décisions et maintenir l'emploi de tous, il faudra que la mobilisation prenne une tout autre ampleur. Les 3 000 travailleurs d'ArcelorMittal sont une force qui pourrait faire que Florange soit « le cauchemar de Sarkozy » et aussi de Mittal, comme l'ont promis les syndicats.