Invitée à Europe 1 le 24 février, Nathalie Kosciusko-Morizet, ancienne ministre des Transports et de l'Écologie, actuelle porte-parole du candidat Nicolas Sarkozy, a dû répondre à la question d'un auditeur sur le prix du ticket de métro. Pour elle, c'était « 4 euros et quelque ». Or le ticket du métro parisien vaut actuellement 1,70 euro à l'unité et 1,27 euro par carnet de dix.

Elle s'est justifiée en affirmant qu'elle n'a pas pris le métro depuis longtemps et que cela aurait été gratuit pour elle quand elle était ministre des Transports. Mais le fait de citer ainsi un prix trois fois supérieur à la réalité prouve surtout qu'elle n'a aucune idée du niveau des salaires des travailleurs et vit dans un autre monde. Si les prix des transports atteignaient un tel niveau, une grande partie des couches populaires ne pourraient tout simplement pas les utiliser.

Ce coût des transports pèse déjà lourdement dans les budgets des familles ouvrières, d'autant plus qu'il a augmenté ces dernières années plus vite que les prix. Les transports en commun devraient être gratuits et largement financés par le patronat car on les utilise le plus souvent pour aller travailler et sans eux les patrons ne pourraient disposer d'une telle main-d'oeuvre.

De plus, un ticket à zéro euro, c'est beaucoup plus facile à mémoriser pour les ministres.