Moins d'embauches, plus d'heures supplémentaires : Surexploitation et chômage02/03/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/03/une2274.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Moins d'embauches, plus d'heures supplémentaires : Surexploitation et chômage

Sur l'année 2011, les embauches dans les entreprises privées ont diminué de 2,7 %, tandis que les heures supplémentaires augmentaient de 5,7 % : tels sont les chiffres donnés par l'Agence centrale des organismes de Sécurité sociale (Acoss), qui gère la trésorerie des différentes caisses.

Personne ne s'étonnera de la diminution des embauches, au moment où le chômage s'accroît, où chaque mois apporte son lot de suppressions d'emplois, où le nombre des inscrits à Pôle emploi atteint les 5 millions. Le scandale est que les augmentations passagères ou locales d'activité, comme dans l'industrie ou le bâtiment au premier semestre de 2011, ne se traduisent pas par des embauches mais par des heures supplémentaires. Au lieu de recruter de nouveaux salariés, les patrons préfèrent surcharger de travail ceux qu'ils ont déjà, en empochant au passage les avantages liés aux heures supplémentaires depuis la loi de 2008.

C'est dans la logique de la loi des 35 heures, que le patronat critique tant mais qui a permis de généraliser la flexibilité et d'augmenter la productivité et l'exploitation durant les heures travaillées. Les temps non productifs ont été éliminés du temps de travail. Puis, quand il faut produire plus, comme la cadence est au maximum et qu'on ne peut aller au-delà, le patron augmente à nouveau l'horaire, pour ne pas embaucher.

Pourtant, dans le secteur privé comme dans le public, ce sont des embauches massives qui seraient nécessaire pour faire baisser le chômage.

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