La Prime pour l'emploi remplacée par une baisse des cotisations sociales ? Sarkozy l'illusionniste02/03/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/03/une2274.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

La Prime pour l'emploi remplacée par une baisse des cotisations sociales ? Sarkozy l'illusionniste

À chaque passage à la télévision, Sarkozy sort une proposition nouvelle de son chapeau. La dernière en date, du mercredi 22 février, est censée apporter bien-être et prospérité aux travailleurs en remplaçant la prime pour l'emploi (PPE) par une baisse de leurs cotisations sociales pour les salariés gagnant entre 1 et 1,3 smic. Cela permettrait à 7 millions de salariés de gagner 1 000 euros par an en plus, a-t-il affirmé, soit l'équivalent d'un treizième mois. Comme à son habitude, il a avancé un chiffre qui sonne bien, mais qui n'a que peu de rapport avec la réalité.

La PPE, créée en 2001 par Jospin, est un crédit d'impôt accordé aux salariés gagnant entre 0,4 et 1,4 smic pour un célibataire, le double pour un couple marié, ou un chèque pour ceux dont les revenus sont trop faibles pour être assujettis à l'impôt sur le revenu. Ainsi, un smicard célibataire touche à ce titre environ 770 euros par an.

Déjà, en abaissant le seuil à 1,3 smic, cette mesure écarterait une partie des salariés bénéficiaires de la PPE. Les un peu moins pauvres paieront pour les plus pauvres, voici comment Sarkozy, ce valet des riches, comprend la solidarité.

Ensuite, il a chiffré son projet à 4 milliards d'euros par an, dont 2,5 équivalant au montant de la PPE, le reste provenant de taxations de revenus financiers. En divisant 4 milliards par 7 millions, le nombre de bénéficiaires supposés, on obtient alors une somme moyenne de 571 euros par an, loin des 1 000 annoncés. En fait, étant donné que le RSA continuerait à être versé, le gain pour un célibataire par rapport à la PPE pourrait être de 70 euros par an, soit... 5,83 euros par mois.

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