« Compétitivité emploi » : Les mauvais coups du patronat02/03/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/03/une2274.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

« Compétitivité emploi » : Les mauvais coups du patronat

Vendredi 23 février s'est déroulée la première réunion de négociations entre patronat et syndicats en vue d'accords « compétitivité emploi ». Répondant aux voeux du Medef, Sarkozy avait, fin janvier, fait un véritable chantage aux syndicats en leur donnant deux mois pour discuter de la mise en place de tels accords, en menaçant de passer en force en faisant voter un texte par le Parlement.

Concrètement, il s'agit de permettre à un employeur d'imposer la flexibilité des horaires et une baisse des salaires lorsqu'il déclare que ses affaires vont mal, dans le but, comme le prétend toujours le patronat, de « sauver l'emploi ». Un simple accord conclu avec des syndicats ou un vote collectif des salariés suffirait pour imposer cette dérégulation à l'ensemble des travailleurs de l'entreprise, même à ceux qui ne sont pas d'accord.

Pour tenter de convaincre les travailleurs que, s'ils veulent conserver leur emploi, ils doivent accepter des horaires totalement flexibles et des pertes de salaire, la propagande gouvernementale et patronale, reprise avec complaisance par les médias, vante l'exemple de l'Allemagne. On montre des reportages dans lesquels on voit des ouvriers « heureux » d'avoir subi, pendant un certain temps, d'importantes baisses de salaires ou bien des horaires démentiels faisant fi de toute vie de famille, du moment qu'ils avaient conservé leur emploi. Des contes même pas crédibles pour des enfants qui voient leurs parents se débattre dans les difficultés, et sûrement pas, par exemple, pour les ouvriers de Continental licenciés alors qu'ils avaient consenti à des sacrifices pour que l'usine reste à Compiègne !

Le patronat profite de la crise pour tenter d'imposer une régression sociale au monde du travail, revenant point après point sur tout ce que les travailleurs avaient arraché par leurs luttes. Pour conserver leurs acquis et reprendre ce qu'on leur a volé, les travailleurs devront à nouveau se faire craindre.

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