Bosal-le Rapide - Beine-Nauroy (Marne) : Les travailleurs se sont fait respecter02/03/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/03/une2274.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Bosal-le Rapide - Beine-Nauroy (Marne) : Les travailleurs se sont fait respecter

Pendant dix jours, les 150 travailleurs de Bosal-le Rapide à Beine-Nauroy, près de Reims, ont été en grève et ont occupé leur usine. Ils protestaient contre les conditions dans lesquelles se faisaient 93 licenciements pour cause de délocalisation en Allemagne, en fait en Hongrie via des accords de sous-traitance d'une grande partie de la production. Ainsi, les attelages de remorque pourront être étiquetés « made in Germany », comme auparavant une partie de la production était labellisée « made in France ».

Ce groupe avait reçu, il y a une dizaine d'années, des aides des collectivités territoriales pour étendre et pérenniser le site de Beine-Nauroy. Si le président du Conseil régional ou la maire de Reims, tous deux socialistes, sont venus apporter leur soutien aux travailleurs, il n'est pas question pour eux de remettre en question la politique de subventions aux entreprises. Il est même question qu'ils puissent apporter de nouvelles aides à un éventuel repreneur d'une partie des salariés.

La grève et le blocage des expéditions ont gêné les deux constructeurs automobiles, Renault et PSA, si bien que la direction a finalement cédé. Aux indemnités conventionnelles viendra s'ajouter une prime supralégale. Chaque salarié partira avec 25 000 euros net et c'est bien là la moindre de choses.

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