ArcelorMittal - Florange (Moselle) : L'action continue02/03/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/03/une2274.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

ArcelorMittal - Florange (Moselle) : L'action continue

Les sidérurgistes d'ArcelorMittal sont entrés dans leur deuxième semaine d'action à Florange, à l'appel de l'intersyndicale. Les bureaux de la direction sont toujours occupés. Au portier de l'usine à froid, les expéditions ont été bloquées pendant 48 heures.

En cette période électorale, les visites de candidats et d'élus se succèdent. C'est ainsi que François Hollande a fait une visite surprise le 24 février au matin. Se gardant bien de prendre trop d'engagements vis-à-vis des travailleurs, il a juste expliqué son projet de loi pour imposer aux groupes industriels voulant fermer une installation de la céder à un repreneur. Encore faudrait-il qu'il y en ait un... et qu'il ne licencie pas à son tour comme c'est le cas la plupart du temps ! Après le départ de Hollande, bien des travailleurs restaient sceptiques.

Les sidérurgistes ont gardé en mémoire la volte-face de Mitterrand en 1984. Trois ans après avoir promis que " pas un seul boulon, pas une seule usine ne seraient démontés ", il supprimait des dizaines de milliers d'emplois. Des sites entiers étaient rasés : Réhon, Homécourt, Herserange, Joeuf, Hagondange, Rombas, pour n'en citer que quelques-uns.

Lundi suivant 27 février, ce sont les déclarations de Sarkozy à la radio qui alimentaient les discussions. Celui-ci s'engageait à mettre 150 millions sur la table pour financer des investissements. Comme si Mittal, numéro un mondial de l'acier, dont le chiffre d'affaires vient d'augmenter de 20 % en 2011, avait besoin d'être aidé par l'État pour continuer à faire tourner ses installations !

Il a ajouté qu'il ferait des propositions très précises à la fin de la semaine. Mais on a vu, à Gandrange, ce que valaient les promesses de Sarkozy ! Les travailleurs, qui ne sont pas dupes, vont poursuivre leur mobilisation. D'autres actions sont programmées pour les jours qui viennent. Ils sont bien décidés à être " le pire cauchemar de ce gouvernement ".

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