À Valence, où la corruption des classes dirigeantes a suscité de nombreux scandales, la répression contre des jeunes a suscité un mouvement de colère. Depuis plusieurs jours, les lycéens de l'IÉS (Institut d'éducation secondaire) Lluis Vives protestaient contre les mauvaises conditions d'enseignement, les diminutions budgétaires entraînant des diminutions de postes de professeurs, le chauffage inexistant dans les classes.

Un jeune ayant été emmené au commissariat, les jeunes réclamaient sa libération.

Mais la violence policière a été la seule réponse de l'administration : le 20 février, les autorités ont autorisé la police à charger et matraquer les manifestants avec une brutalité qu'on n'avait pas vue depuis des années en Espagne. 26 personnes, dont des mineurs, ont alors été incarcérées.

Les images de la sauvagerie avec laquelle les policiers ont frappé les jeunes sont ensuite passées en boucle toute la soirée sur les principales chaînes. Tous les journaux ont montré les photos de policiers casqués, matraque au poing, chargeant toute personne sans distinction.

Le chef de la police de Valence, Moreno, à qui un journaliste demandait combien de policiers avaient été déployés dans la ville, a répondu qu'il n'avait pas à dévoiler des renseignements « qui pourraient être utilisés par l'ennemi ». C'est ainsi qu'il désigne les lycéens qui manifestent !

Cette petite phrase ainsi que les images de la répression diffusées par les médias et Internet ont suscité l'indignation. En tout cas, après les événements de Valence, dans les principales villes étudiants et lycéens ont commencé à se réunir pour organiser des manifestations de solidarité.