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- Lutte ouvrière n°2273
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SNCF - Orléans-Les Aubrais : Perturbations et incidents divers, les cheminots en ont assez
Les problèmes graves se multiplient dans les gares d'Orléans et de la région. La direction a mis sur le compte des grands froids des incidents qui sont en fait dus au manque de personnel, d'entretien des infrastructures et du matériel.
Par exemple, un poteau caténaire est tombé en janvier, entraînant de grosses perturbations. Pourtant, depuis 2002, ce poteau - et d'autres ! - avait été signalé comme risquant de s'écrouler.
De nombreux trains sont aussi remplacés par des bus... en nombre insuffisant bien sûr. Des Aqualys ont été supprimés pendant que d'autres trains sont surchargés !
De plus, les nouveaux horaires pourrissent la vie des cheminots et perturbent beaucoup celle des usagers. En larmes, une femme racontait récemment à un agent que sa dernière paie avait été amputée de 300 euros suite aux nombreux retards accumulés sur sa ligne.
Tout cela fait grandir les tensions chez les cheminots et chez les usagers ! Dans le meilleur des cas, les usagers rient jaune, mais certains insultent les cheminots, d'autres encore se sont trompé de colère et - à bout de nerfs après un énième retard ! - ont jeté les écrans d'ordinateurs de l'accueil d'Orléans sur deux collègues. Une d'entre elles est toujours en arrêt.
Victimes comme d'autres des politiques d'austérité, les cheminots d'Orléans-Les Aubrais en ont assez d'être pris entre le marteau de la direction et l'enclume des usagers en colère. Après deux semaines où l'encadrement faisait nombre pour expliquer les nouveaux horaires, la direction est aux abonnés absents et laisse les agents en première ligne face aux coups de sang qui se multiplient chez les usagers.
Une grande partie du personnel de gare n'en peut plus et, jeudi 23 février, une grève et un rassemblement devraient permettre d'exprimer collectivement cette colère. La plupart des cheminots demandent plus de personnel, du matériel en nombre suffisant et en état de fonctionnement.
Décidément, les politiques d'austérité qui font payer la crise aux services publics et aux usagers accumulent des matières explosives un peu partout.