Résultats 2011 du groupe PSA : Le verre à moitié vide... pour justifier de vider les usines22/02/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/02/une2273.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Résultats 2011 du groupe PSA : Le verre à moitié vide... pour justifier de vider les usines

La direction de PSA Peugeot-Citroën a publié ses résultats pour l'année 2011, en forçant le trait pour montrer que cela va mal. Exercice obligé pour tenter de justifier 6 800 suppressions d'emplois en Europe et le projet de fermeture de trois usines : Aulnay, Sevelnord et Madrid.

Ainsi, la direction affirme que le bénéfice a baissé de 48 %... mais il est toujours de 588 millions, ce qui n'est pas rien. Surtout que, depuis 2000, PSA a accumulé 9,5 milliards de bénéfices.

PSA se plaint également d'une baisse des ventes de 1,5 %... qui fait suite à un record en 2010 avec 3,6 millions de véhicules. 2011 est ainsi la deuxième meilleure année de ventes mondiales de toute son histoire ! Pas de quoi se suicider, d'autant que cette petite baisse est due pour l'essentiel à la catastrophe de Fukushima et à la défaillance d'un fournisseur de vis, qui ont entraîné une période de paralysie des usines de montage.

En 2011, PSA a réalisé le plus gros chiffre d'affaires de son histoire : près de 60 milliards. Certes, la branche automobile était en léger déficit (- 92 millions d'euros) mais l'ensemble du groupe était largement bénéficiaire. D'ailleurs, pour que les autres parties du groupe PSA, comme Gefco, Banque PSA Finance et Faurecia puissent faire de confortables bénéfices, il a bien fallu que des voitures soient produites et vendues. De là à penser que les 92 millions de déficit affiché de la branche automobile ne sont qu'un tour de passe-passe pour justifier les injustifiables plans de suppressions d'emplois... il n'y a qu'un pas.

Le petit déficit de la branche automobile, annoncé à grand renfort de médias, dans un groupe largement bénéficiaire, n'est là que pour justifier de nouvelles attaques contre les travailleurs et les fermetures d'usines prévues. Rien que pour financer son plan de suppressions d'emplois, PSA a mis de côté 300 millions d'euros.

Il n'y a aucune raison d'accepter ce que PSA veut imposer aux travailleurs du groupe. À la famille Peugeot de payer pour maintenir en activité tous les sites, maintenir tous les emplois et augmenter des salaires bloqués depuis trop longtemps.

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