Dans le groupe PSA, les résultats de Faurecia, qu'on disait à l'agonie, explosent. Son bénéfice net a grimpé de 84 %, à 371 millions. Une progression bien plus importante que celle de son chiffre d'affaires (17 %), ce qui témoigne de l'aggravation de l'exploitation chez cet équipementier où les plans de suppressions d'emplois se sont succédé ces dernières années.

Alors, PSA n'aurait plus le sou, comme tente de le faire croire la direction, qui a annoncé vouloir vendre le siège de l'avenue de la Grande-Armée à Paris et une partie du capital de Gefco, une autre de ses filiales ? À d'autres !

En 2011, le groupe a consacré 200 millions à des rachats d'actions afin de favoriser les plus gros actionnaires, en particulier la famille Peugeot qui a vu, elle, sa fortune augmenter tous les jours de 2 millions d'euros ! De plus, les actionnaires ont touché l'an dernier 257 millions d'euros de dividendes. Des actionnaires bien servis par le PDG Varin, surnommé dans les ateliers Monsieur 9 000 euros parce que c'est ce qu'il touche... tous les jours, week-end compris.

Sans oublier les membres du conseil d'administration et du conseil de surveillance de PSA qui, entre 2009 et 2010, ont augmenté leur rémunération de 80 %... tout en justifiant des augmentations ridicules pour les travailleurs du groupe.