PSA - Aulnay-sous-Bois : « Il faut interdire les licenciements »22/02/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/02/une2273.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Nathalie Arthaud, une candidate communiste

PSA - Aulnay-sous-Bois : « Il faut interdire les licenciements »

Le 18 février, Nathalie Arthaud s'est adressée ainsi aux travailleurs de PSA d'Aulnay-sous-Bois, au terme de leur manifestation à laquelle elle était venue apporter son soutien.

« Je suis là à vos côtés pour dire toute la révolte que m'inspire la politique de PSA. PSA a décidé de fermer l'usine, menaçant 10 000 emplois dans un département sinistré par le chômage. En pleine crise, dans une période où à l'échelle du pays, il y a déjà une hémoragie...une période où perdre son emploi c'est perdre tout ! (...)

Dans cette période de crise, il faudrait interdire les licenciements. En plein hiver, avec le froid, il arrive que l'État prenne des mesures exceptionnelles, il arrive qu'il interdise les coupures d'électricité, on interdit les expulsions locatives, on interdit de mettre les gens à la rue. Eh bien, en temps de crise, il faut interdire les licenciements !

Il faut interdire tout licenciement et que l'on force les entreprises à garantir et les emplois et les salaires. Et qu'ils ne nous disent pas qu'ils n'ont pas l'argent pour cela. Les patrons arrivent bien à garantir les dividendes des actionnaires, eh bien, qu'ils le fassent pour les travailleurs qui les ont enrichis pendant des années !

Je milite pour que l'interdiction des licenciements devienne un objectif partagé par tous les travailleurs, y compris par ceux qui ne sont pas encore directement menacés.

Les menaces de licenciements ou de suppressions d'emplois ne sont pas seulement l'affaire des travailleurs concernés, car tous les travailleurs sont des licenciés en puissance. Aucun travailleur ne peut se croire à l'abri. Aucun ingénieur, aucun fonctionnaire même. Il n'y a pas un travailleur dans le pays qui peut se sentir protégé. C'est le même problème général qui s'impose à tous. (...)

Vous avez mon soutien, et je suis heureuse du succès de votre manifestation.

Aujourd'hui, vous êtes dans la rue, vous vous faites voir, vous mobilisez autour de vous. Demain, je n'en doute pas, votre lutte prendra de l'ampleur, vous trouverez le moyen de convaincre les hésitants et peut-être d'entraîner bien au-delà. Vous montrez la voie pour bien des travailleurs. Vive la lutte des ouvriers de PSA ! »

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