Précarité organisée22/02/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/02/une2273.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Précarité organisée

Le secteur de la formation pour adultes, le plus souvent structuré sous la forme d'associations, s'est développé à côté de Pôle emploi, qui lui sous-traite la gestion des dossiers de nombreux chômeurs. Ces entreprises emploient de plus en plus d'auto-entrepreneurs, officiellement sous contrat indépendant, pour ne pas avoir à les embaucher. Mais elles recrutent aussi des CDI à temps partiel à 20 % (le minimum légal), en multipliant ensuite les avenants au contrat en fonction de la charge de travail. Et elles demandent aux formateurs de se rendre disponibles.

Ce qui est particulièrement révoltant, c'est non seulement que ces 20 % ne permettent pas de vivre, mais que les formateurs sont empêchés de prendre un autre emploi à côté, car leur emploi du temps est sans cesse modifié.

Les formateurs accueillent des demandeurs d'emploi, des allocataires du RSA, mais eux-mêmes sont maintenus dans la précarité. Des précaires face à d'autres précaires, cela pourrait être une farce, si ça n'était pas de l'exploitation organisée !

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