Les plus grandes entreprises françaises, notamment celles du CAC 40, ont annoncé leurs profits pour l'année 2011. Leurs bénéfices se chiffrent en milliards d'euros : 12 pour Total, 6 pour BNP Paribas, 2 pour Renault ou 2,4 pour l'Oréal et « seulement » un demi-milliard pour le groupe PSA. Ces sommes colossales n'empêchent pas les patrons de se plaindre que ces résultats sont le plus souvent en baisse par rapport aux années précédentes, durant lesquelles ils ont connu des bénéfices records.

Dans le même temps le chômage a, lui, atteint des sommets, et les hausses de salaires ne compensent même pas la hausse des prix pour un grand nombre de ceux qui ont conservé leur travail. C'est la crise, mais pour le moment les patrons réussissent à la faire payer aux travailleurs et ils maintiennent la seule chose qui leur importe vraiment : les profits. Pourtant cet argent n'a rien de vital, il va alimenter la spéculation et participer un peu plus à dérégler l'économie.

Année après année, les patrons accumulent des richesses tout en accroissant la misère dans le reste de la société. De véritables hausses des salaires entraîneraient peut-être des pertes pour eux, mais ce ne serait en fait que rendre aux travailleurs et à la société ce qu'ils leur ont volé.