La journée européenne du 29 février : L'unité d'intérêts des travailleurs d'Europe22/02/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/02/une2273.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

La journée européenne du 29 février : L'unité d'intérêts des travailleurs d'Europe

Le 29 février, à l'appel de l'ensemble des syndicats regroupés au sein de la Confédération européenne des syndicats, doit avoir lieu une journée d'action. Le but annoncé est de faire pression sur les dirigeants politiques de l'ensemble des pays, à la veille du sommet de mars 2012 qui doit entériner la généralisation de l'austérité dans tous les pays.

« Les travailleurs paient le prix fort d'une crise qu'ils n'ont pas causée, alors que le monde de la finance et les spéculateurs s'en sortent indemnes », dénoncent les syndicats. Et il est juste d'affirmer, au nom de l'ensemble des travailleurs d'Europe, le refus de l'austérité, de la baisse des salaires, du démantèlement de la protection sociale, de la flexibilité à outrance, de la baisse des pensions. Mais encore faudrait-il que cela ne se limite pas à une pétition de principe, sans chercher à aller vers une vraie mobilisation des dizaines de millions de travailleurs victimes des agressions patronales et gouvernementales.

Or, si l'appel est commun pour tous les pays, nulle part, pas plus en France qu'ailleurs, les dirigeants syndicaux n'oeuvrent à faire de cette journée une démonstration de force de la classe ouvrière européenne. Cette journée, comme toutes celles organisées depuis des mois, semble surtout devoir servir à rappeler aux dirigeants politiques l'existence d'appareils syndicaux demandant à être associés aux décisions en cours. D'ailleurs, en France, les dirigeants syndicaux ont dans leur besace une série d'autres « initiatives » locales de portée tout aussi limitée.

Une manifestation qualifiée d'« internationale » va être organisée ce jour-là à Bruxelles, tout comme des manifestations dans certaines villes. Mais c'est une lutte pour changer le rapport de forces qu'il serait vital d'entreprendre pour tous les travailleurs d'Europe face à leurs ennemis communs, les gouvernements et les capitalistes qu'ils servent.

Alors, que cela soit au moins l'occasion, au moment où de toute part on embouche les trompettes nationalistes en vue de masquer les responsabilités de la situation imposée aux classes populaires, de réaffirmer que la classe ouvrière est unie au-delà des frontières. Ses ennemis communs sont les grands groupes capitalistes, qu'ils soient financiers, industriels ou autres. Et face à eux la classe ouvrière, à l'échelle du continent, représente une force énorme qui, si elle prend conscience de sa puissance, peut mettre en échec toutes les attaques.

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