Assistance publique - Hôpitaux de Paris : Un coin du voile se lève sur les mesures d'économies 201222/02/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/02/une2273.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Assistance publique - Hôpitaux de Paris : Un coin du voile se lève sur les mesures d'économies 2012

L'intersyndicale de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris a dévoilé un projet de la direction générale. Des économies d'un montant de 130 millions seraient prévues en 2012 sur les crédits de personnel, au titre de l'efficience.

On ne peut guère qualifier ce projet de surprise. Depuis des années, la direction générale prêche le retour à l'équilibre budgétaire et, sous ce prétexte, impose aux hôpitaux des plans d'économies. Elle obéit en cela aux injonctions des banques auprès desquelles, comme le font les États, elle sollicite des crédits pour continuer à fonctionner. De cette manière, les hôpitaux publics sont directement soumis aux exigences du privé. Cela est particulièrement sensible dans les opérations de vente du patrimoine de l'APHP, comme à la Salpêtrière, dont la moitié environ sera cédée pour laisser place à une gigantesque opération immobilière. Mais les conséquences ne sont pas moins fortes dans le fonctionnement courant : le matériel manque. Les plans de travaux sont gelés, à part ceux qui concernent les grandes opérations de restructuration qui se traduisent par des fermetures de lits ou de services, voire d'établissements.

En matière de personnel, ce qui se profile pour 2012 n'est que le prolongement de ce qui se voit dans les services depuis bien des années. Les effectifs sont au plus juste et le moindre arrêt peut entraîner des conséquences graves. Les dépassements d'horaire sont incessants et, si le ministère a quelque peu pris en compte ceux des médecins, rien n'est en vue pour le personnel non médical. Enfin, tous les services qui améliorent un peu les conditions de travail (correspondants mutuelles, gestion-paie, préparation des retraites, etc.) sont restructurés et transformés en plateformes de plus en plus lointaines. Le projet de sous-traiter l'ensemble des comptes rendus médicaux n'est qu'à son début et pourrait entraîner de nombreuses suppressions d'emplois de secrétaires médicales.

La création d'un service de brancardage centralisé à l'hôpital Beaujon est très symbolique. Elle va entraîner des suppressions d'emplois à tel point que, la nuit, un seul brancardier devra s'occuper de ce bâtiment de douze étages.

Et il ne faut pas attendre de changement des élections à venir, aucun des principaux candidats ne remettant en cause les règles dites de retour à l'équilibre budgétaire, en fait, de restriction des crédits publics au profit des groupes capitalistes.

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