Les chiffres de suppressions de postes à l'Éducation nationale sont tombés semaine après semaine. Le ministre annonce 14 000 suppressions d'emplois pour la rentrée scolaire de septembre 2012. Dans l'académie de Reims, le recteur informe qu'il y en aura 341 dans les écoles, collèges et lycées de Champagne-Ardenne. L'inspecteur d'académie de l'Aube prévoit 35 suppressions, dont 27 dans les écoles maternelles et primaires.

Après le choix du gouvernement de supprimer des emplois dans l'Éducation pour faire des économies dans le budget, le nombre de postes supprimés à chaque niveau se décline ensuite, du national au local, du haut vers le bas. Auparavant, ministre, recteurs et inspecteurs d'académie faisaient mine d'ajuster le nombre de postes aux effectifs. Mais ils ne font même plus semblant de chercher à justifier leurs mauvais coups puisque, même lorsque les effectifs augmentent, les emplois d'enseignants diminuent.

Dans les collèges et lycées, les annonces des dotations horaires faites par les chefs d'établissement aux conseils d'administration, c'est-à-dire le nombre d'heures d'enseignement qui leur sont affectées, se déroulent au dernier moment.

Dans le primaire une pratique nouvelle s'ajoute. Jusque-là, les maires étaient traditionnellement prévenus dès décembre des mouvements envisagés dans les écoles primaires et maternelles. Mais cette année, comme l'an dernier, ils ne l'ont été que début février, pour des décisions qui seront bouclées aux vacances d'hiver. Cela rend toute réaction plus difficile.

Ainsi les pouvoirs publics ne se donnent même plus la peine de faire semblant de justifier leurs décisions.