« Le problème, c'est le capitalisme »16/02/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/02/une2272.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Nathalie Arthaud, une candidate communiste

« Le problème, c'est le capitalisme »

Avant l'intervention de Nathalie Arthaud à Besançon, Fabien Bailly, ouvrier chez Augé Découpage, dénonça le nouveau plan de suppressions d'emplois dont les travailleurs d'Augé sont victimes.

Puis, au cours du débat, un intervenant demanda à Nathalie s'il n'y avait pas un « bon » protectionnisme. Celle-ci répondit en dénonçant ce piège : « Le protectionnisme, c'est toujours pour protéger les affaires de la bourgeoisie et ses marchés. Or, un marché protégé, ce sont des prix qui augmentent pour les consommateurs et des capitalistes qui peuvent racketter la population. » Et d'ajouter, puisque c'est souvent au nom de l'emploi que les défenseurs du protectionnisme sous toutes ses formes avancent : « Qu'est-ce qui nous garantit que cela va déboucher sur des emplois ? Regardez toutes les entreprises dont les carnets de commandes sont pleins, comme l'Alstom. Est-ce qu'elles embauchent pour autant ? Quand ça va bien pour les entreprises, cela ne va pas forcément bien pour les travailleurs. L'exploitation continue, la dictature patronale continue. »

En effet chez Alstom, si les dividendes versés aux actionnaires vont augmenter de 48 % alors que les salaires seront augmentés en dessous de l'inflation, deux ateliers vont fermer à Belfort, avec la perte d'une centaine d'emplois. Même constat pour PSA où, si la famille Peugeot a augmenté sa fortune de deux millions d'euros par jour l'an dernier, 1 600 emplois ont été liquidés à l'usine de Sochaux en deux ans,.

« Il faut se protéger contre la dictature patronale. Ce sont nos propres capitalistes qui organisent la concurrence internationale et qui sont les premiers profiteurs de l'exploitation à l'échelle du monde. Alors, le protectionnisme, c'est se protéger d'autres travailleurs, plus pauvres que nous. Et c'est aussi Marine Le Pen qui nous explique que nous, travailleurs d'un pays riche, impérialiste, qui a mis la planète en coupe réglée, nous avons une situation à protéger et à défendre. Le reste du monde peut crever ! C'est un protectionnisme de riches contre les pauvres, et nous ne mettrons pas le doigt dedans », a-t-elle dit, chaleureusement applaudie par la salle.

« Dans la mondialisation, le problème n'est pas la mondialisation, mais le capitalisme. », a conclu Nathalie Arthaud.

Partager