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- Lutte ouvrière n°2271
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Dans les entreprises
Technicolor - Rennes : Non aux suppressions de postes !
Lundi 6 février, au centre de recherche et développement de Technicolor (ex-Thomson) à Rennes, 350 travailleurs ont débrayé, sur les 500 que compte le centre.
Ce jour-là, la direction avait convoqué une réunion du Comité d'entreprise pour commencer le plan de licenciements annoncé quelques semaines avant. Ce plan prévoit la suppression de 600 postes dans le monde, 130 en France, dont 44 sur le centre de Rennes. Il faut y ajouter la suppression probable de postes de prestataires en informatique, que la direction ne prend jamais la peine de mentionner dans ses décomptes.
Ce plan serait inévitable, selon la direction, pour maintenir le taux de rentabilité de l'entreprise. Or, ce sont déjà des dizaines, voire des centaines de millions d'euros que la direction ponctionne chaque année pour payer à des taux de l'ordre de 10 % les intérêts d'une dette de plus d'un milliard d'euros auprès de grandes banques européennes. Technicolor est par ailleurs gavé de subventions publiques à travers le crédit impôt-recherche, les financements européens, les pôles de compétitivité et autres. Eh bien cela ne suffit pas encore au patron. Et c'est une fois de plus aux travailleurs qu'il présente la note.
Voilà des années que Technicolor enchaîne plan de licenciements sur plan de licenciements. C'est cette spirale infernale que de nombreux salariés veulent maintenant stopper. Le fait de se retrouver si nombreux à ce premier débrayage est un encouragement.