À Montreuil, un meeting enthousiaste08/02/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/02/une2271.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Nathalie Arthaud, une candidate communiste

À Montreuil, un meeting enthousiaste

1 800 personnes ont participé a ce premier grand meeting de la campagne électorale.

Ce meeting était présidée par Arlette Laguiller qui, entourée de militantes et de militants d'entreprise de Lutte Ouvrière, s'est dite très fière d'être là pour affirmer la continuité des idées qu'elle a défendues durant cinquante ans, et qu'elle défend encore aujourd'hui.

Ponctué par de nombreux applaudissements, le discours de Nathalie Arthaud a tour à tour ému et enthousiasmé, tant sa dénonciation des méfaits du capitalisme et la perspective d'une autre société, une société communiste, sonnaient juste.

Voici ce qu'elle a affirmé au début de son intervention :

« Je serai la seule candidate communiste dans cette élection présidentielle.

Alors que tous les autres candidats s'exprimeront au nom de la France, de la République, et qu'ils feront de grandes envolées sur la liberté, l'égalité, la fraternité, je me placerai du point de vue des travailleurs et dans la perspective communiste.

Dans une société où presque tout se vend et s'achète, pour être réellement libre, il faut être riche. Quelle est l'égalité et la justice, quand les uns passent leur vie au travail pour survivre, alors que d'autres brassent les milliards qu'ils ont prélevés sur l'exploitation ? Quelle est la place de la fraternité dans ce système capitaliste, où seuls la rentabilité et le profit comptent ?

Nous sommes au 21e siècle, plus de 200 ans après la Révolution française, mais il règne toujours le droit du plus fort, le pouvoir absolu et l'arbitraire des plus riches.

Les capitalistes ont le droit de vie ou de mort sur les entreprises. Ils ont dans leurs mains l'avenir de centaines, de milliers de travailleurs. Ils décident souverainement ce qu'ils produisent... et ce qu'ils décident de ne pas produire. Que l'on fabrique des médicaments, de l'électricité, des yachts de luxe, des armes, ce qui compte avant tout, c'est la rentabilité.

Vendre leur entreprise, délocaliser ou retirer leurs capitaux est leur droit le plus strict. Ils peuvent choisir de jouer leurs capitaux en Bourse, de spéculer sur l'immobilier, sur les dettes des États, sur le prix du blé, du riz ou du maïs, et même si les hausses de prix que cela entraîne poussent des milliers d'êtres humains vers la famine.

L'économie capitaliste n'est pas seulement injuste et inégalitaire, c'est aussi une économie absurde, où certains se tuent au travail pendant que d'autres sont condamnés au chômage et à la misère ; où l'activité économique est laissée au hasard du marché, de la concurrence et de la loi du profit.

Et puisque le plus rentable aujourd'hui est de ne rien produire du tout, c'est la spéculation qui absorbe les profits et qui finit par étouffer toute l'économie. L'économie capitaliste est une économie qui s'étouffe dans sa propre graisse (...)

Non, la société capitaliste ne peut pas être l'avenir de l'humanité.

Si nous nous adressons avant tout aux travailleurs et si nous voulons représenter leurs intérêts matériels et politiques, ce n'est pas seulement parce que nous sommes du côté des opprimés et des plus pauvres. C'est aussi parce que nous militons pour le remplacement du capitalisme par une autre organisation sociale, et la classe ouvrière a non seulement intérêt à cette transformation, mais c'est aussi la seule qui a la force pour y parvenir. La classe ouvrière seule est capable d'enlever aux banques et aux groupes capitalistes le pouvoir qu'ils ont sur l'économie, qu'ils conduisent à la ruine. Elle est la seule capable de faire naître une société sans exploitation ni domination de classe, où la production sera organisée démocratiquement pour satisfaire les besoins de tous. Oui, nous plaçons notre confiance et notre foi dans l'avenir dans cette classe sociale des travailleurs, dont Karl Marx, le premier, avait dit qu'elle n'avait à perdre que ses chaînes et un monde à gagner. »

Partager