Le jeudi 2 février, un peu plus de 27 000 agents de la direction générale des finances publiques ont fait grève contre les suppressions d'emplois. En dix ans près de 25 000 emplois ont été détruits.

Depuis avril 2008, la direction générale des impôts et de la comptabilité publique ont fusionné. Outre la désorganisation du travail que cette fusion a entraîné, elle a été un prétexte supplémentaire pour supprimer davantage d'emplois. Dans le budget 2012, il est prévu encore 2 440 suppressions d'emplois, ce qui signifie qu'en réalité deux départs en retraite sur trois ne sont pas remplacés.

Au quotidien, la charge de travail augmente et les relations avec les usagers se dégradent. Dans de nombreux services, les employés travaillent en « open space » mis en place prétendument pour favoriser la mutualisation du travail. Mais avec moins d'agents, certains « open space » sont clairsemés, sans que la quantité de travail diminue.

À Paris, les anciennes trésoreries ferment le plus souvent pour rejoindre les centres des impôts, devenus les centres de finances publiques. À cela s'ajoute le fait que les cinq directions des services fiscaux parisiennes ont également fusionné en une seule, la direction régionale de Paris et d'Ile-de-France des finances publiques.

Alors entre les suppressions d'emplois et la dégradation du quotidien, sans oublier le blocage de salaires des fonctionnaires, les agents des finances publiques auraient toutes les raisons de ne pas en rester à une seule journée de grève.