Après avoir annoncé un gel des salaires et avancements sur trois ans (ce que la CGT évalue à une perte programmée de pouvoir d'achat de 8 %), un gel des embauches, des suppressions et restrictions de congés, et une politique d'économies dans tous les domaines concernant les salariés de la compagnie, la direction d'Air France s'apprête, le 10 février, à dénoncer tous les accords et conventions d'entreprise.

Autant dire que les 60 000 salariés de la compagnie doivent s'attendre à des attaques en règle dans tous les domaines : horaires, mutations, rémunérations et primes, congés, conditions de travail, etc. Le nouveau PDG a même déclaré que, une fois passées les élections présidentielle et législatives, il n'excluait pas de recourir à des licenciements. Et, avertissement qui en vaut un autre, le PDG vient de faire une exception de taille (il est vrai, en sa faveur) au gel des embauches : il a nommé un DRH venu, comme lui, de Thales, entreprise où ce monsieur s'est notamment illustré par un plan de « restructurations » (entendez : suppressions d'emplois) portant sur 900 postes de travail.

C'est une déclaration de guerre que la direction d'Air France adresse à tous ses salariés, toutes professions confondues. Et c'est une riposte à la hauteur de ces attaques qu'il faut préparer sans attendre.