PSA Sochaux : Après avoir sous-traité le travail, Peugeot sous-traite les licenciements27/01/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/01/une2269.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA Sochaux : Après avoir sous-traité le travail, Peugeot sous-traite les licenciements

D'ici la fin de l'année, 495 travailleurs « prestataires de service », travaillant dans des entreprises extérieures, seront renvoyés du site PSA de Sochaux. Pour l'instant, plus de 330 ont été licenciés ces dernières semaines... sans bruit.

Il a suffi d'un signe de Peugeot pour que ces entreprises prestataires déchirent leur CDIC, le contrat à durée indéterminée de chantier. Ce contrat peut s'arrêter n'importe quand.

PSA a sous-traité le travail à des entreprises extérieures comme Assystem, 8 500 salariés, dont le chiffre d'affaires est en hausse importante en 2011 et qui dégage une marge de 7 %. Autant dire que c'est une entreprise largement bénéficiaire, qui fait payer uniquement aux travailleurs les décisions du donneur d'ordres PSA.

Mais, en sous-traitant le travail, PSA leur a aussi sous-traité les licenciements, ce qui permet à Varin, le PDG, surnommé « Monsieur 9 000 euros par jour », pour le montant de son salaire quotidien, d'affirmer toute honte bue : « La réduction des effectifs chez PSA se fera sans licenciement. »

En fait, les prestataires seront remplacés au moins en partie par des travailleurs de PSA, 420 sur 495. Mais en 2012 il n'y aura pas moins de travail, pas moins de projets à l'étude chez Peugeot, au contraire, puisque le lancement de deux nouveaux modèles est annoncé : la direction veut faire réaliser plus de travail par moins de travailleurs. Jusqu'à ce que ceux-ci se rebiffent.

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